Le 12 octobre 2018, la ville de Mexico va fêter le cinquantenaire de ses Jeux. Mexico 1968 a indéniablement marqué l'histoire olympique. Entre les poings gantés de Tommie Smith et John Carlos, sans oublier Peter Norman, le souvenir du massacre de Tlatelolco ou le début des contrôles anti-dopage, cette Olympiade constitue un tournant dans la conception même des Jeux.
Le design des Jeux est toujours salué de nos jours. Le premier environnement graphique complet a été créé pour Tokyo 1964, mais Mexico 1968 est allé encore plus loin. L'image du pays hôte, le Mexique, est en jeu, et le Comité d'organisation l'a bien compris. La direction suivie par les designers est ainsi un subtil mélange entre art précolombien et modernité. Il en ressort un univers graphique à la fois novateur et intégré dans son temps.
L'équipe à l'origine de la conception de l'environnement graphique était constituée de designers qui encore aujourd'hui restent des figures dans leurs domaines respectifs.
Lance Wyman
Design graphique
Beatrice Trueblood
Publications olympiques
Eduardo Terrazas
Design urbain
Peter Murdoch
Projets spéciaux
« Il y a l'identité, qui est ce que nous sommes, et l'image, qui est comment nous paraissons. Il ne peut y avoir d'image sans identité. »
Beatrice Trueblood
L'environnement graphique créé pour Mexico 1968 est impressionnant de volume pour l'époque. Grace au travails des designers, la ville se pare des couleurs olympiques et les infrastructures sportives gagnent en accessibilité avec le développement d'une identité graphique claire en vue de guider les spectateurs.
Aussi, les pictogrammes se veulent très rapidement identifiables tout en étant très graphiques. L'utilisation d'un équipement sportif ou d'une partie du corps de l'athlète pour représenter chaque sport constitue un changement radical vis-à-vis de Tokyo 1964. En cela, les pictogrammes de Mexico 1968 semblent s'inspirer de ceux de Berlin 1936.
Il y a beaucoup à découvrir lorsque l'on se penche sur l'environnement graphique de Mexico 1968 et il serait inutile de reprendre ce que beaucoup d'autres ont déjà illustré[1],[2]. Cela dit, j'ai une affection particulière pour la collection philatélique éditée à l'occasion des Jeux. Elle illustre au mieux le message que voulait transmettre le Mexique lors de ses Olympiades. Un message d'autant plus intéressant qu'il était destiné à voyager dans le monde entier.
